Les Anglais, grâce à leurs colonies aux Indes, sont rapidement devenus de gros exportateurs d'opium au cours du 18è siècle, opium qu'ils vendaient en Chine histoire de récupérer l'argent qu'ils avaient dû dépenser pour se fournir en thé (en gros, ils avaient enrichi les Chinois qui refusait d'échanger des matières premières, ils voulaient récupérer leur argent). L'empereur Chinois a rapidement réalisé que son peuple devenait complètement abruti à cause de la drogue décide sa prohibition à la fin du 18è.

Ça ne marche pas très bien et le trafic, très lucratif, progresse pendant le 19è. En 1839, l'empereur renforce la loi, recense toutes les fumeries (tenus par des étrangers) et saisi tout l'opium pour mettre un terme au trafic. Les commerçants Anglais vont pleurer maman auprès de la reine Victoria, qui décide d'aller tabasser un peu les Chinois pour leur montrer qui c'est le patron. C'est le début de la première guerre de l'opium.

Pif paf, les Anglais ont bien tabassé les Chinois, qui capitulent en 1841, et obtiennent d'eux un traité un chouilla humiliant: le traité de Nankin (Nankin est aussi connue pour avoir révélé au monde entier à quel point les Japonais savent être cruels). Ce traité autorise les Anglais à commercer à nouveau, force les Chinois à réparer les dommages de guerre (= force les Chinois à donner plein plein d'argent aux Anglais, en particulier à rembourser tout l'opium saisi) et... offre aux Anglais l'île de Hong Kong. Par ailleurs, ce traité précise que si des avantages sont offerts à d'autres nations, alors ils devront être offerts aux Anglais également. Notons également que les Anglais, qui avaient conquis la ville de Canton l'ont revendu aux Chinois pour 6 millions de dollars, dont un million payable le jour de la négociation. Ils sont très très fort les Anglais.

L'histoire ne s'arrête pas là: les États-Uniens et les Français ayant flairé le bon coup ont réclamé aux Chinois les mêmes avantages que le traité de Nankin (sauf pour Hong Kong, parce qu'on a pas dû taper assez fort). Les Français semblaient surtout intéressés par la construction d'église et l'évangélisation, droits qu'ils ont obtenu quelques années plus tard. Une des premières conséquences de ces traités est l'abondance d'exportations occidentales sur les marchés Chinois, provoquant une vague de pauvreté chez les locaux, incapable de rivaliser. S'en suivent famine et révolte (un peu comme si aujourd'hui un pays inondait tous les marchés avec des produits peu onéreux, menaçant les équilibres locaux).

L'histoire ne s'arrête donc toujours pas là. Comme on s'en doutait les Chinois ont commencé à râler de plus en plus fort et cherchent à revenir sur ce qu'ils ont offerts aux occidentaux. La fièvre remonte doucement. Des bateaux se font attaquer et détruire. C'est reparti pour la deuxième guerre de l'opium, les Anglais sont cette fois soutenu par les Français et les États-Uniens. La Russie rentre également dans la bataille, parce qu'ils veulent récupérer du terrain sur la Chine.

Et ils en obtiendront, parce qu'une fois encore les Chinois se sont fait salement maraver. L'occident récupère des bouts de territoires par-ci par-là (les Russes profitent du bordel ambiant pour conquérir discrètos quelques villages) et l'addition pour les Chinois est salée. Tellement salée qu'on la soupçonne d'avoir accélérer la chute du régime impérial et un nouvel essor pour la Chine qui cherche à se moderniser (par exemple, en construisant des armes. Ah ah. Dommage qu'ils aient pas eu l'idée plus tôt).

C'est donc ainsi qu'Hong Kong est devenu Anglais: à cause d'une bonne vieille guerre de la drogue, comme à Tijuana, sauf qu'ici les narco-trafiquants ne sont rien d'autre que de gentils chrétiens plein de morale (en même temps, la Reine Victoria avait pas l'air super funky).

La prochaine fois, je vous raconte comment les Anglais se sont ridiculisés en attaquant une citadelle vide.